Et « l’école moyenne » dans tout cet ensemble du Centre culturel Joseph Faucon ?

Dans les derniers articles publiés sur ce site, j’ai évoqué la petite histoire du café « Patria » et des bâtiments conçus pour des oeuvres soutenues par Léon Mabille et bien plus encore… Cette fois, je me concentrerai sur les bâtiments de « l’école moyenne » (maternelle et primaire) qui font aujourd’hui partie de l’ensemble du Centre culturel Joseph Faucon. Grâce aux travaux écrits des responsables du Centre culturel, aux documents et aux recherches de l’historiographe officiel de la Ville du Roeulx, Benoît Hautenauve, à mes collègues de la Confrérie S- Feuillien et à mes quelques entretiens particuliers, je vous aurai écrit une partie de la petite histoire de ce qu’on appelait couramment « Roeulx Centre ».

L’histoire de l’école en quelques lignes …

Les bureaux administratifs et les petites salles polyvalentes situés au n° 27 rue d’Houdeng ont eu comme première affectation une école. Comme dans beaucoup de communes, l’école communale et l’école catholique se partageaient leur public suivant le sexe. Souvent on retrouvait les filles dans l’école des soeurs et les garçons dans l’école communale.

En 1879, le gouvernement belge déposa un projet de loi sur l’enseignement primaire. Cette loi prévoyait que chaque commune devrait posséder au moins une école primaire laïque et neutre, qui ne dispenserait pas de cours de religion.

Au Roeulx, deux frères, Léopold et Alphonse Piérart, alors instituteur et sous-instituteur, résistèrent à cette loi ( appelée ainsi Loi Van Humbeek ). Refusant d’exclure la religion de leur enseignement, ils quittèrent provisoirement leur école sur la place de la Chapelle et, avec l’appui et le soutien du Prince Emmanuel de Croÿ, ils s’installèrent dans des locaux neufs, en haut de la rue Verte, mis à la disposition de ce dernier. Les frères Piérart purent, quelque temps plus tard, s’installer dans des bâtiments neufs à la rue d’Houdeng. L’école primaire libre pour garçons fut adoptée en 1886. Elle fut communalisée beaucoup plus tard pour être englobée par l’Ecole Moyenne en 1948. L’acte de cession par la ville du Roeulx à l’Etat date de janvier 1950.

Un instituteur de la future entité du Roeulx aux commandes d’une troisième année…

Le tout jeune instituteur André Legrand, originaire de Ville-sur-Haine, après un court passage (un mois et demi) à l’école communale d’Obourg, fut désigné à l’Ecole Moyenne du Roeulx à la mi-octobre 1957. Monsieur Jules Bultiau directeur de l’Ecole Moyenne primaire et secondaire (3 années de secondaire et exception pour une 4ème commerciale) l’envoya en troisième année primaire. Il se souvient encore d’un élève : Eric Sluys, fils du kinésithérapeute et professeur de gymnastique à l’école. La population scolaire primaire était dense pour assurer la pérennité de l’école secondaire. A cette époque, vu le nombre croissant d’enfants, des préfabriqués abritèrent les petites têtes blondes. L’isolation était quasi inexistante. En hiver, l’eau du seau comprenant l’éponge pour effacer le tableau était gelée. Tous les matins, une brave dame venait allumer le poêle au charbon. En été, c’était l’enfer, une chaleur à vous faire dormir debout.

Le 25 mai 1957, la première pierre d’un futur internat fut posée par monsieur Collard, Ministre de l’Instruction Publique et monsieur Vanaudenhove, Ministre des Travaux Publics et de la Reconstruction.

Les enfants venaient de toutes les communes avoisinantes du Roeulx. A cette époque, il n’y avait pas de règlement précis à propos des transports scolaires. Le bus scolaire passait par Ville-sur-Haine, Thieu, Bracquegnies, Havré… Dans leur camionnette madame Gondry et ensuite madame Ruquoy ont notamment transporté les élèves au bassin de natation d’Houdeng.

André Legrand se souvient des noms de ses collègues qui ont marqué l’école : mesdames André, Leclercq, Hayez, Duez, Lambot, Delmoitiez, Denis, Compère, Cogneau, Blondiau, Adam, Barbiot et messieurs Lenclus, Hoyas, Cogneau, Caldow, Nizet, Blondiau ainsi que monsieur Sluys : professeur de gymnastique et monsieur Andris : professeur de musique.

Pour des raisons de santé, André Legrand clôtura sa vie active comme éducateur à l’école secondaire située à la rue Verte.

 

Patrick Renaux

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