Une quarantaine bien entamée pour les Paysans du Roeulx !

Cette année, la société des Paysans du Roeulx fêtera ses 45 ans d’existence ! Un fameux bail né d’une situation particulière ! En effet, le premier crû de la société des Paysans provient d’une équipe de basketteurs voyant leur club progressivement disparaître.

Eh oui, il y a eu un club de basket au Roeulx dans les années 70… Les rencontres se déroulaient sur le parking de la place de la Chapelle le dimanche avant-midi. Le local des sportifs était situé en alternance à La Grimaudière et à l’Auberge St-Feuillien (actuellement centre médical, juste à côté de la Grimaudière). Le club de basket n’a pas disparu faute de membres mais bien à cause du manque d’infrastructures nécessaires : vestiaires, terrain en plein air, etc. Les jeunes basketteurs préféraient jouer dans des clubs qui évoluaient dans une salle comprenant tout le confort.

En octobre 1976, Freddy (gérant de La Grimaudière) et Annie (gérante de l’Auberge St-Feuillien) ainsi que Marc Moreau se réunissent et décident de créer un groupe folklorique qui s’appellera : « Les Paysans du Rû ». Sous l’influence de Freddy, une assemblée générale s’est tenue dans son établissement. Ont été convoqués la plupart des « anciens » du basket. A l’issue de cette réunion, un comité a été élu et approuvé. Il est composé de Frumence Hallemans (Freddy), Annie De Vrée, Benoît Friart (notre bourgmestre actuel), Willy Kiekens et Marc Moreau. Enthousiastes, les premiers inscrits furent messieurs Friart, Caulier, Overlot, Mahieu, Deblander, Godefroit Alain et Jean-Philippe, Chavepeyer, Kiekens,Becker, Sirtoli, Wasmes, Colinet, Carton de Wiart, Duray. Aux soumonces, beaucoup de jeunes suivaient le groupe et c’est ainsi qu’est né un petit groupe de dames composé de mesdemoiselles Godefroit et Carton de Wiart, mesdames Colinet, Duray, Biset et Overlot…

Pour financer ce nouveau groupe folklorique, les Paysans ont mis sur pied plusieurs activités comme des concours de belote et des tombolas. Les années suivantes, de nouvelles idées comme les cartes de soutien, la vente de pin’s, bics, autocollants, porte-clés, permirent d’alourdir le fond de caisse. Vinrent plus tard l’organisation de soupers et la création d’un livret publicitaire. Grâce aux subsides de la ville et les dons de certains cafés, les Paysans ont pu déambuler en soumonces et participer à leur premier carnaval en 1977. Pour commencer, 17 paysans et 10 demoiselles / dames ont animé les artères de la cité princière. Le groupe des demoiselles et dames s’est vite estompé. Au fil des ans, le nombre de paysans a augmenté.

De 1990 à 1993 la société comptait une trentaine de membres. Ces dernières années, le nombre de paysans est monté en flèche… On recensait 57 membres en 2017, 66 en 2018 et 75 en 2019. Sur 45 années d’existence, quatre présidents se sont succédé : Benoît Friart, Alain Godefroit, Edouard Tournay et Dominique Parot. Le comité s’est étoffé et compte aujourd’hui 12 paysans. Avec les années, seul un homme occupe le même poste depuis la création de la société : Marc Moreau. Depuis la naissance de ce beau groupe, Marc assure le secrétariat. Marc se souvient de la tournée des cafés en soumonces et au carnaval : La Grimaudière, l’Auberge St-Feuillien, le Commerce (Berthe), les Amis Réunis (bâtiment formant l’angle de la chaussée de Mons et la rue de la Renardise), la Taverne du XVIII ème siècle, le 421 (devenu Le Renouveau et ensuite le café de l’Hôtel de Ville, aujourd’hui boulangerie), le Patria, le café du Faubourg ( bâtiment formant l’angle de l’avenue du Peuple et la rue de la Station), la Toison d’Or (place du Château, face à la boucherie), le café de Françoise Malbrecq (rue Paul Janson) et le 44 rue E. Vandervelde.

Avec la disparition progressive des cafés, les arrêts ne se font plus qu’à la Grimaudière, la Taverne du XVIII ème siècle, Patria et le local du Patro.

Dans le temps… les Paysans notaient dans leur calendrier : une répétition de batteries de 19 à 24h00, deux soumonces de 15 à 24h00, le carnaval, le brûlage des bosses le lundi et le raclot le mardi. Depuis quelques années, le mardi midi, les paysans organisent entre eux un repas au local. Deux rendez-vous importants viennent rythmer leurs déplacements : le dimanche, une réception au Home St Jacques avec une remise de médailles aux « anciens » du groupe par les autorités communales et le lundi en fin d’après-midi : réception à la brasserie Friart.

Espérons que l’année 2021 permettra de nous retrouver fin juin autour de toutes les sociétés folkloriques de notre ville en martelant le pavé sous un soleil réchauffant nos coeurs.

Patrick Renaux

Je tiens à remercier particulièrement Marc Moreau pour son aide précieuse investie dans la rédaction de ce texte.

Un nom bien de chez nous : les Bins Rinlis

Mais qui sont donc « Les Bins Rinlis » ? Personnages dotés d’une volonté d’animation, ils délivrent leur savoir-faire en milieu thiérois. Leurs origines, selon les documents que je possède, remontent à une époque lointaine du siècle dernier…

La société de gilles « Les Bins Rinlis » fut fondée en 1951. À cette époque, un comité prit place pour la bonne organisation des festivités carnavalesques. Le président d’honneur : Elie Guertinmont, le président : Adhémar Fondu, le secrétaire : Louis Fondu et le trésorier : René Blondiau assistés de commissaires. Gilbert Thomas, Léon Plancq et Louis Debeer mirent la première pierre de l’institution « Les Bins Rinlis ». Les activités de cette société folklorique durèrent 6 ou 7 ans selon les dires des anciens que j’ai rencontrés.

Fin des années 70, Michel Debaise lança un défi à un des anciens commissaires, Léon Plancq : la renaissance d’une société de gilles. C’est ainsi qu’au mois d’octobre 1978 se tint une réunion avec toutes les bonnes volontés entourées des familles Nicaise, Vandaule, Berger, Debeer et Malengré ( gilles de la première mouture ) pour établir un calendrier étoffé d’activités lucratives nécessaires à la société « Les Bins Rinlis ». Au mois de novembre, le premier bal des gilles connut un beau succès.

En 1979, pour renforcer la société, le président Léon Plancq établit un règlement interne. Depuis, de nombreux présidents se sont succédé : Georges Godissart, Camille Minart, Jean-Marc Pichrit, Cédric Lambert, Fabrice Martinez et Benjamin Bougard (actuel président). Georges Godissart, détenteur du plus grand nombre d’années de présidence, se souvient des tournois de mini-foot menés avec enthousiasme par Patrick Godissart et des tournois de pétanque. Lors d’une de ces activités, 25 fûts de bière, 300 kg de frites et 150 kg de viande furent avalées par les sportifs et leurs supporters.

Début des années 80, une semaine avant le carnaval, les membres du comité des Bins Rinlis passaient chez les cafetiers pour leur faire acheter une carte de membre d’honneur (et donneur). Ils passaient donc à la Maison du Peuple, au Cercle Union, aux cafés : de la Cense, de l’Ascenseur, de la Gare, du Monument et à la salle Héron.

Aujourd’hui, les cafés ont disparu du paysage thiérois. Seules quelques buvettes volantes peuvent approvisionner les mordus du carnaval. Une nouvelle équipe d’un âge moyen de 20 ans veut donner un nouveau souffle au carnaval de Thieu. Suite à un courrier distribué dans le village au mois de juin, le nouveau comité composé de Benjamin Bougard : président, Grégory François : vice-président, Florian Demarez : trésorier, Alisson Paternostre : secrétaire, Nicolas Meeus, Donovan Poroli, Jason Harvent, Thomas Malengré : commissaires, a oeuvré pour construire un lien fort avec les citoyens. Ainsi, il a élaboré un « plan d’action » 2019-2020, envisagé le déroulement de l’année, organisé les cagnottes et examiné l’état actuel de la société. Un barbecue sur la Place Hardat a été prévu fin de ce mois de juillet. Nous ne pouvons que souhaiter un franc succès à ces jeunes qui veulent défendre leur folklore local.

Patrick Renaux

Les Compagnons des Feux de la Saint-Jean

En 2019, la société folklorique des « Compagnons des Feux de la Saint-Jean » fête ses vingt ans.

Mais d’où provient ce folklore remis au goût du jour dans nos régions ?

Les origines du feu de la Saint-Jean remontent à la nuit des temps. Déjà, lespeuples orientaux, ainsi que les Celtes, allumaient des feux pour célébrer le solstice d’été, bien avant notre ère. Le peuple, oubliant pour quelques heures ses peines et ses labeurs, chantait, dansait. Il fêtait le retour prochain des beaux jours. Il se réjouissait dans l’espoir d’une récolte abondante. Pendant des siècles, la nuit du 23 au 24 juin, des feux furent allumés partout en Europe pour accueillir la bonne saison. Il fallut la guerre 40-45 pour interrompre cette tradition qui, heureusement, fut reprise après quelques années. La fête de la Saint-Jean était l’occasion de se rassembler, de se retrouver, de fraterniser. C’était une fête communautaire rassemblant tous les villageois.

Au Roeulx, l’origine de la société « Les Compagnons des Feux de la Saint-Jean / Le Roeulx »

C’est en 1999 que Philippe Toussaint et Michel Wiertz, spectateurs passionnés des Feux de la Saint-Jean de Mons, fondent « Les Compagnons de la Saint-Jean du Roeulx ». Intéressés par leur projet, quelques rhodiens poseront les premières pierres d’une société qui fête cette année, ses vingt ans. Nathalie et Olivier Dambremé, Jacques Duquesne, Philippe Hardenne, Guy Kulawik, Patrick Renaux, Edmond Taquet (aujourd’hui décédé), Philippe Toussaint et Michel Wiertz furent les premiers compagnons à bouter le feu sur l’esplanade des étangs Saint-Feuillien sous les roulements de tambours des frères Poelart. Les premières années, les festivités débutaient en début de soirée par une cérémonie en la salle de l’Ancien Hôpital Saint-Jacques. Le cortège s’étoffa d’année en année. Le premier groupe invité par le comité fut les marcheurs « Les Grenadiers de l’Empire » de Soignies. L’emplacement du feu se déplaça une année sur le terrain de l’internat autonome de la Communauté française et pendant de nombreuses années sur un terrain privé situé à proximité du terrain de football. En 2003, le point de départ du cortège fut la place du Château avec l’apparition d’un nouveau groupe folklorique : les sorcières de Fosses. La Fanfare Ouvrière des Deux-Houdeng prit part aux réjouissances rhodiennes pendant quelques années. Les enfants de l’école de l’Ange Gardien suivirent très rapidement le cortège animé par des cracheurs de feu. Grâce notamment à l’aide financière de commerçants et de la commune, et par le travail de compagnons bénévoles, le nombre de sociétés folkloriques a explosé ! Géants, jongleurs, cracheurs de feu, danseurs, majorettes, char tiré par des chevaux de trait ainsi que le chien Moinette prennent plaisir à participer aux réjouissances rhodiennes près du grand feu qui a pris définitivement racine sur l’esplanade du terrain de football. La société des Compagnons des Feux de la Saint-Jean a pris ses lettres de noblesse en organisant ce rendez-vous devenu incontournable de la fin juin. Des centaines de personnes aiment se retrouver autour d’un immense feu où l’on peut créer des liens d’amitié en vivant un folklore qu’il ne faut surtout pas oublier. Les responsables du groupe des Compagnons des Feux de la Saint-Jean l’ont très bien compris puisqu’ils entretiennent des liens de respect et d’amitié avec d’autres groupes de l’entité comme les gilles et le Patro. Pour les vingt ans de la société, il y aura des nouveautés aussi bien au niveau de l’horaire que de l’animation à travers notre belle Ville princière. Mais attention, 20 ans cela ne se fête qu’une fois… Comme le dit la chanson : « On n’a pas tous les jours 20 ans… ». Venez rejoindre les Compagnons des Feux de la Saint-Jean ce 29 juin 2019.

Patrick Renaux

Ducasses d’antan à Ville-sur-Haine

Les ducasses d’antan avaient leur petit succès à Ville-sur-Haine. Christophe Persenaire, Bourgmestre de l’époque, fut certainement un des principaux promoteurs de la Ducasse de la Place. Sous l’égide de l’Association des sociétés villoises comprenant les Compagnons  de la Wanze, le comité de jumelage, la balle pelote, le comité du 3ème âge, le club de football, certaines grandes vedettes comme Yves Lecoq et Stéphane Steeman ont fait l’unanimité pour le plus grand plaisir des spectateurs.

Ducasse Ville-sur-Haine 1

C’était le jeudi de l’Ascension que débutaient les festivités. Des activités récurrentes comme le concours de cartes, l’apéro offert à la population, « le crossage » étaient inscrites à l’agenda des organisateurs. Le vendredi, Marc Bolomé assurait le bon déroulement du concours de cartes. L’apéro offert à la population était servi le dimanche midi par les différents représentants des comités. Le lundi, Omer Gilmant et son équipe dirigeaient « le crossage » (genre de golf : club avec une balle en bois « une saule » devant atteindre ou abattre des objets ou atteindre quelques portes de bistrots). Une tombola particulière : « Le Pourcha » avait toujours son franc succès.  Le cochon bien vivant prenait place dans la remorque de Jean-Marie Dufour et était escorté par de gais lurons déguisés. Un tracteur tirait une remorque fleurie sur laquelle trônait un fût de bière. Le gros lot de la tombola : « Le Pourcha » dont les fournisseurs officiels étaient Benoît Postiaux ou Jean-Pierre Louis faisait le tour du village. Les badauds recevaient une bonne bière avant de mettre la main à la poche pour le billet de tombola. Chaque année, des luttes de balle pelote eurent lieu sous l’œil attentif de la famille Wastiau : Roger, Jean-Louis, Bernard et Jérôme. Pendant quelques années, Bernard Favart anima un jogging à travers la belle campagne de Ville. Pierre Dufour aux commandes d’un ordinateur  de l’époque « un Commodore 64 » dut une année, classer plus de 120 participants. Pour redynamiser la ducasse, les organisateurs eurent recours à différentes initiatives exceptionnelles comme un convoi militaire reprenant des véhicules utilisés pendant la guerre 40-45. Le rassemblement des véhicules militaires eut lieu sur la Place communale du Roeulx avant de partir en cortège à travers toute l’entité du Roeulx. Pour le sport ballant, une année fut marquée par la rencontre des six meilleures équipes belges de minimes.  Plusieurs rallyes touristiques à travers le village et l’entité du Roeulx furent mis sur pied par Pierre Dufour et Anne Staquet. Une autre année, la dernière activité du week-end festif se déroula sur le terrain de football. Avec leur plus beau déguisement, les hommes du village  se rencontrèrent pour le plaisir et l’humour. Le match se clôtura par des tirs au but. Le gardien de la cage devait plonger dans son rectangle bien embourbé pour l’occasion. Roger Wastiau en barboteuse, encouragé par son fils Jean-Louis déguisé en Zorro, fit la part belle aux spectateurs …

Ducasse Ville-sur-Haine 2

Il faut encore signaler la participation régulière de la Fanfare d’Havré aux diverses activités proposées par l’association des sociétés villoises. Les bénéfices de toutes ces animations retournaient aux sociétés participantes qui, à ce moment-là, ne recevaient plus ou pratiquement plus de subsides communaux.  Une partie de ces bénéfices revenait également aux enfants. A l’approche de la fête de Noël, le bon Père offrait une cougnole aux enfants de moins de 12 ans habitant dans le village. Les poneys de Père Noël élevés par José Hautenauve conduisaient le respectable personnage accompagné en musique par quelques musiciens de la Fanfare d’Havré. C’est en toute simplicité que les Villois faisaient la fête… Pour la petite histoire, sachez aussi qu’il existait une ducasse à la gare et une autre aux « Quatre pavés ».

Patrick Renaux

Ducasse Ville-sur-Haine 3

Françoise se souvient du café “Le Carslberg” au Roeulx

Le café « Le Carlsberg », situé dans la rue Paul Janson au Roeulx, fut le local de toute une animation rhodienne. Pour ce motif, nous avons rencontré Françoise Malbrecq qui a dirigé pendant près de 25 ans cet établissement ouvert dès les premières heures du jour… jusque tard dans la nuit.

Retrouvez également l’article de Patrick Renaux “Un nid de commerces et une fameuse ambiance à la rue Paul Janson au Roeulx…” en page 8 du Bulletin communal de Janvier/Février 2016.