A la découverte d’un monument du square Léon Mabille

A l’occasion de l’approche des “fêtes patriotiques”, j’ai jugé bon de vous rappeler ou de vous faire découvrir une partie des origines d’un monument que beaucoup de gens côtoient quotidiennement sans y prêter grande attention…

A partir d’un article de journal datant de 1970, je vous transmets une partie de l’événement et du ressenti de l’époque pour l’inauguration officielle de ce que certains appellent : “Le monument Brancart du square”.

“La petite ville de Roeulx a saisi l’occasion que lui offrait le 25e anniversaire de la Libération pour rendre un vibrant hommage à trois jeunes héros tombés au Roeulx, alors que se levait l’aube de la victoire. Ils avaient 24, 19 et 16 ans…Ils s’appelaient Brancart, Kinaux et Brison. Le Roeulx leur a dédié au square Léon Mabille un monument qui perpétuera à jamais leur sacrifice. De hautes autorités civiles et militaires se sont associées à l’événement, notamment messieurs les Ministres Pêtre et Dubois, le Major Davoine représentant le Ministre de la Défense Nationale, monsieur le Sénateur Hembye, Monsieur le Commissaire d’Arrondissement Ponchau, Monsieur Alexandre André, Président honoraire du Conseil provincial, Monsieur le Juge Deblock et monsieur Richard Gondry, représentant la commune de La Louvière, d’où Pol Brancart était originaire. Après un service religieux célébré en l’église St Nicolas, un cortège emmené par la Phalange Musicale des Douanes gagna après des haltes aux monuments aux morts 1914 – 1918 et au Roi Albert, le square Mabille, où un mémorial a été érigé à la mémoire des trois jeunes héros. Quatre orateurs prirent successivement la parole, Monsieur Dubois au nom de la fondation Pol Brancart, le Bourgmestre Benoît Friart (père du bourgmestre actuel), Alexandre André et le Ministre Dubois pour célébrer l’action de la Résistance, exalter le souvenir des trois jeunes gens et particulièrement de l’aîné d’entre eux, Pol Brancart. Messieurs les Ministres Pêtre et Dubois dévoilèrent le monument tandis que la Royale Chorale “Les Crampons” interprétait un chant de circonstance. Une réception offerte au château des Princes de Croy mit le point final à cette journée du souvenir.”

Patrick Renaux

Cérémonie d’hommage aux mineurs morts à Thieu le 2 mars 1914

Organisation : Cercle d’Histoire – Ville du Roeulx – Amicale du Souvenir des Gueules Noires et Hiercheuses de Wallonie.

Photos Jean Leclercq

Photos Patrick Bouillon

 

Le monument Albert 1er au Roeulx

Pour rédiger cet article, Dimitri Deblander m’a conseillé de rencontrer Maurice Leclercq, passionné d’histoire et plus particulièrement attaché au règne du Roi Albert 1er. Pourquoi cet intérêt à ce personnage de la famille royale ? Le papa de Maurice Leclercq, Georges, fut à plusieurs reprises proche du Roi Chevalier. En s’engageant volontairement pendant la guerre de 1914-1918, Georges Leclercq intégra le 1er Régiment des Grenadiers. A cette époque, ce régiment faisait partie de l’élite militaire belge. Ce régiment fut offert par Léopold II au Prince héritier, Albert 1er. Reconnu par ses pairs, Georges fut gratifié plus d’une fois et a laissé à son fils de nombreuses médailles et décorations dont Maurice est très fier.

Maurice Leclercq me raconte :

La décision d’ériger au Roeulx un monument en l’honneur du Roi Albert fut prise le 20 août 1960 par la section locale de la fédération nationale des vétérans du Roi Albert. Il fut ainsi décidé que cette construction serait réalisée sur un terrain offert par le Prince de Croÿ, situé à l’intersection de la rue Nivelloise et de la chaussée de Soignies, juste en face de l’avenue du Roi Albert.

Compte tenu des nombreuses formalités administratives et de la nécessité de boucler le budget, son inauguration n’eut lieu que le 14 juin 1964. Ce jour-là, après la messe célébrée par le doyen Blampain et chantée par la chorale de la gendarmerie de Mons, le cortège se dirigea vers le monument qui fut dévoilé par le représentant du Roi et, après le dépôt de fleurs et les discours, la cérémonie se clôtura à l’Hôtel de Ville avec le vin d’honneur.

Participaient notamment à cette inauguration : le colonel Dalleur, représentant du Roi ; le major Heureux, représentant du Ministre de la Défense nationale ; le représentant du Gouverneur de la province du Hainaut ; Benoît Friart (père), Bourgmestre du Roeulx et les membres du Conseil Communal; les enfants des écoles; les associations patriotiques; la police et quelques représentants de la gendarmerie du Roeulx.

Le souvenir de cette journée m’est resté vivace, car comme beaucoup d’habitants du Roeulx et des environs, je tenais à faire acte de présence. Comme j’avais accompli mon service militaire (obligatoire à cette époque) comme officier de réserve, faisant face à cette inauguration rehaussée par la présence d’un représentant du Roi, j’étais dans l’obligation de revêtir ma tenue militaire. Les gens me regardaient avec étonnement…beaucoup d’entre eux ne me reconnaissaient pas dans cette tenue.

Ce que retient Maurice Leclercq à propos du troisième roi des Belges, c’est son souci permanent de la vie de ses hommes. Il avait toujours refusé de participer à des offensives qui étaient vouées à l’échec. Il faut savoir que c’est le général Pétain lui-même qui, lors d’un entretien avec le Roi le 7 juin 1917, disait : « L’offensive érigée en principe absolu a été une des causes de l’immensité des pertes françaises ».

Comme tout bon historien amateur, il a mémorisé la date de l’accident tragique qui mit fin au règne d’Albert 1er : le 17 février 1934. Il me rappelle qu’un million d’hommes, de femmes et d’enfants sont accourus de tous les coins du pays pour saluer une dernière fois cet illustre homme qui était un homme timide lorsqu’il dut monter sur le trône mais qui devint un grand chef tellement était ancré en lui le sens du devoir.

Patrick Renaux

Bernard nous décrit le monument aux victimes de la guerre à Mignault

Bernard nous décrit le monument aux victimes de la Grande Guerre. Le monument aux morts de Mignault, inauguré en 1926, est pour le moins original si pas unique ! Orienté vers l’Allemagne, il exprime l’arrogance et l’insolence sinon toute l’antipathie que portaient nos aïeux à l’encontre de l’envahisseur germanique.
En outre, la plupart des rues du village portent le nom de Mignaultois déportés ou combattants tombés au champ d’honneur.
Mais… l’avez-vous remarqué ce gamin en arrière plan qui étend ses bras et forme une croix ? Quelle idée saugrenue a bien pu lui passer par la tête ?