Les petites histoires de l’école de l’Ange Gardien…

Origine du nom de l’école, pourquoi ” école de l’Ange Gardien” ?

Tout simplement parce que non loin de l’école, se dresse une chapellle dédiée à l’Ange Gardien. Cette chapelle fut érigée en 1738 par Pierre Van Hulst. Ange protecteur, le nom allait à merveille pour une institution pédagogique réservée, à sa création, pour les filles. Début des années 2000, des élèves de 6 ème primaire suivis par monsieur Benoît (Hautenauve) eurent l’idée de “rajeunir” la chapelle à l’occasion du centenaire de l’école. C’est dans le cadre de la protection et de la restauration du petit patrimoine religieux que les élèves se sont démenés pour introduire un dossier auprès de la Région wallonne. Recherches historiques, photos, description du lieu et de la chapelle, ouverture d’un compte bancaire…ont donné la part belle à une concrétisation d’une matière ardue à cet âge : “Problèmes”.

Une première en tant qu’élève…une première en tant qu’instituteur…

L’année 1968 marquée par de nombreux événements politiques, économiques et sociétaux (surtout en France), alignera aussi une situation inédite dans l’histoire de l’école… Pour la première fois depuis la création de l’établissement, les élèves de 5 ème et 6 ème années primaires (côté : garçons) allaient partir en ” classes de mer”. Et,et…Je faisais partie de ces chanceux qui pouvaient profiter de l’air marin de la côte belge ! Monsieur Degré ( Marcel) allait également vivre une situation exceptionnelle sur les plages et les dunes de St Idesbald – Coxyde. Aidé par des monitrices, monsieur Degré avait préparé une panoplie d’activités pour ce séjour inoubliable : excursions, sports de plage, promenades venaient agrémenter les leçons de sciences, d’histoire et de géographie axées sur la côte belge.

40 ans plus tard, j’allais vivre avec mes élèves de deuxième année, une expérience exceptionnelle en tant qu’instituteur. Le grand-père d’un de mes chérubins, monsieur Delmoitiez, à cette époque directeur commercial chez BASF, me proposa de passer une nuit dans une des boules de l’Atomium. Sa société avait participé au rajeunissement de cette oeuvre d’art qui avait été conçue à l’occasion de l’exposition universelle de 1958. Deux journées inoubliables ! Les élèves de deuxième année de l’Ange Gardien étaient les premiers élèves de Belgique à pouvoir dormir dans ce lieu mythique. En car de luxe, nous avons visité Bruxelles, nous avons fait un arrêt sur une des plus belles places du monde avec quelques explications d’une guide. Une visite du parc “Mini-Europe” était l’occasion, pour nous tous, d’apprécier les miniatures et d’en reconnaître quelques-unes. Aidé par des anciens élèves, j’ai pu aussi organiser quelques jeux extérieurs dans les bois qui jouxtaient l’Atomium. Vu le côté exceptionnel de cette aventure, nous avons eu droit à des reportages en radio, télévision et presse écrite…Pour notre retour prévu en soirée, quelques mamans avaient préparé des pizzas et quelques boissons. Entourés de leurs proches, les élèves quittèrent l’école avec une multitude de rêves en altitude…

Patrick Renaux

 

120 ans pour l’école de l’Ange Gardien, cette année…

En 120 ans…que de têtes blondes, que de devoirs, que de leçons ! Vous faites peut-être partie de tous ces enfants qui ont commencé leur instruction nourrie et partagée par la communauté religieuse des Soeurs Augustines et plus particulièrement soeur Rose qui fut une des pierres angulaires de cette école plus que centenaire et soucieuse d’une éducation prise en charge par une équipe d’enseignants étiquetés catholiques.

De l’élève au maître d’école

À deux ans et demi, voulant suivre ma soeur aînée à l’école, j’ai insisté auprès de mes parents pour me conduire dans ce lieu de formation qui allait devenir plus tard, mon cadre de vie professionnel. Quand on s’y plaît, on y revient… En effet, parmi les collègues enseignant(e)s que j’ai côtoyés durant ma carrière d’instituteur, je peux citer quelques noms comme Isabelle Lorenzonetto, Chantal Marin, Catherine Roland, Marie-Eve Martinazzo, Annette Marlier, Francis Degré… qui sont passés par toutes les classes de l’enseignement primaire. Une équipe d’anciens élèves aux commandes des apprentissages pour de nouvelles générations d’élèves!

Mais revenons à mes débuts… En tant qu’élève, j’ai commencé ma “carrière” chez madame Marie-Louise. Cette classe mixte regroupait deux niveaux. A cette époque, j’occupais une table qui faisait partie d’une demi-classe que l’on appelait ” le petit côté ” = les plus jeunes. Il y avait bien sûr ” le grand côté ” qu’occupaient les aînés âgés de 4 ans. C’est grâce à madame Marie-Louise que j’ai appris à suivre les injonctions nécessaires à une vie de groupe. Ma dernière classe maternelle s’est déroulée chez mademoiselle Cécilia. On était les grands…

L’année scolaire suivante, j’allais passer de l’autre côté du “grand mur”. À l’époque, la mixité n’existait pas sauf pour les enfants de maternelle. Quels changements ! En récréation, nous devions partager la cour notamment avec des garçons de 5 à 6 ans nos aînés. Les bousculades entre nous faisaient parfois appel à des soins prodigués par un des trois enseignants formant le corps professoral des garçons composé de madame Hendrix pour les 1 ère et 2 ème années, monsieur Crohain pour les 3 ème et 4 ème années et monsieur Marcel Degré pour les 5 ème et 6 ème années. Du côté des filles, madame Dumont institutrice en 1 ère et 2 ème années, mademoiselle Laure en 3 ème année, madame Paula en 4 ème année et soeur Angèle en 5 ème et 6 ème années assuraient tous les savoirs aux filles.

Les bâtiments ont connu quelques changements pendant ma formation primaire. Le plus impressionnant fut pour moi la construction d’un deuxième étage où se situaient les classes des garçons (bâtiment se trouvant aujourd’hui face à l’entrée principale de l’école au fond de la cour). Le rez-de-chaussée était occupé par les élèves de monsieur Marcel Degré, le premier étage était occupé par la classe de madame Hendrix et la classe de monsieur Crohain. Une cloison séparait les deux classes. Grâce à cette transformation du bâtiment les enfants ont obtenu plus d’espace, et plus d’indépendance pour monsieur Crohain. Qui décidait des travaux ? Le pouvoir organisateur composé de gens du Roeulx volontaires et défenseurs de l’enseignement catholique. En tant qu’élève, les présidents de PO que j’ai connus sont monsieur Carton de Wiart et monsieur Buchet. Affaire à suivre…

Patrick Renaux

Il était une fois au Roeulx…

Le Centre culturel, l’Office du Tourisme et plusieurs citoyens rhodiens s’associent pour lancer un nouveau projet visant à remettre en valeur, le temps d’un week-end, diverses archives locales sous forme d’exposition, activités, reconstitutions, conférences et témoignages. Cet événement se tiendra annuellement avec, à chaque fois, un thème différent.

Le chapitre 1 : les écoles

La première édition d’ « Il était une fois au Roeulx… » aura lieu le week-end des 24 et 25 septembre 2022 au Centre culturel, et aura pour thème « Les écoles », vaste sujet universel qui touche toutes les générations.

Nous retracerons la vie scolaire d’antan dans l’entité rhodienne, par le biais d’expositions et d’animations, le tout accompagné de moments d’échanges entre personnes à propos de leurs souvenirs d’école, leur enfance, des anecdotes, des personnages emblématiques…
Cet esprit « retrouvailles » sera central lors de ces rencontres.

APPEL AUX CITOYENS : archives scolaires locales

Un appel est donc lancé auprès de vous, anciens élèves et instituteur(trice)s de nos écoles rhodiennes, pour faire sortir de la poussière, et de vos greniers, vos archives (images, objets, affiches, articles de journaux, livres, etc.) en lien avec l’Histoire des écoles de notre entité. Ces petites merveilles de notre passé scolaire local seront récoltées, scannées et compilées pour être mises en valeur les 24 et 25 septembre 2022 au Centre culturel.
Nous sommes principalement à la recherche de sources historiques issues du 20e siècle.

Vous avez des sources et des objets d’époques dont vous voudriez nous parler ? Contactez-nous à l’adresse archives@leroeulxsouvenirs.be ou au 064/66.52.39.

Nous vous remercions d’ores et déjà pour votre collaboration à ce beau projet.

Et « l’école moyenne » dans tout cet ensemble du Centre culturel Joseph Faucon ?

Dans les derniers articles publiés sur ce site, j’ai évoqué la petite histoire du café « Patria » et des bâtiments conçus pour des oeuvres soutenues par Léon Mabille et bien plus encore… Cette fois, je me concentrerai sur les bâtiments de « l’école moyenne » (maternelle et primaire) qui font aujourd’hui partie de l’ensemble du Centre culturel Joseph Faucon. Grâce aux travaux écrits des responsables du Centre culturel, aux documents et aux recherches de l’historiographe officiel de la Ville du Roeulx, Benoît Hautenauve, à mes collègues de la Confrérie S- Feuillien et à mes quelques entretiens particuliers, je vous aurai écrit une partie de la petite histoire de ce qu’on appelait couramment « Roeulx Centre ».

L’histoire de l’école en quelques lignes …

Les bureaux administratifs et les petites salles polyvalentes situés au n° 27 rue d’Houdeng ont eu comme première affectation une école. Comme dans beaucoup de communes, l’école communale et l’école catholique se partageaient leur public suivant le sexe. Souvent on retrouvait les filles dans l’école des soeurs et les garçons dans l’école communale.

En 1879, le gouvernement belge déposa un projet de loi sur l’enseignement primaire. Cette loi prévoyait que chaque commune devrait posséder au moins une école primaire laïque et neutre, qui ne dispenserait pas de cours de religion.

Au Roeulx, deux frères, Léopold et Alphonse Piérart, alors instituteur et sous-instituteur, résistèrent à cette loi ( appelée ainsi Loi Van Humbeek ). Refusant d’exclure la religion de leur enseignement, ils quittèrent provisoirement leur école sur la place de la Chapelle et, avec l’appui et le soutien du Prince Emmanuel de Croÿ, ils s’installèrent dans des locaux neufs, en haut de la rue Verte, mis à la disposition de ce dernier. Les frères Piérart purent, quelque temps plus tard, s’installer dans des bâtiments neufs à la rue d’Houdeng. L’école primaire libre pour garçons fut adoptée en 1886. Elle fut communalisée beaucoup plus tard pour être englobée par l’Ecole Moyenne en 1948. L’acte de cession par la ville du Roeulx à l’Etat date de janvier 1950.

Un instituteur de la future entité du Roeulx aux commandes d’une troisième année…

Le tout jeune instituteur André Legrand, originaire de Ville-sur-Haine, après un court passage (un mois et demi) à l’école communale d’Obourg, fut désigné à l’Ecole Moyenne du Roeulx à la mi-octobre 1957. Monsieur Jules Bultiau directeur de l’Ecole Moyenne primaire et secondaire (3 années de secondaire et exception pour une 4ème commerciale) l’envoya en troisième année primaire. Il se souvient encore d’un élève : Eric Sluys, fils du kinésithérapeute et professeur de gymnastique à l’école. La population scolaire primaire était dense pour assurer la pérennité de l’école secondaire. A cette époque, vu le nombre croissant d’enfants, des préfabriqués abritèrent les petites têtes blondes. L’isolation était quasi inexistante. En hiver, l’eau du seau comprenant l’éponge pour effacer le tableau était gelée. Tous les matins, une brave dame venait allumer le poêle au charbon. En été, c’était l’enfer, une chaleur à vous faire dormir debout.

Le 25 mai 1957, la première pierre d’un futur internat fut posée par monsieur Collard, Ministre de l’Instruction Publique et monsieur Vanaudenhove, Ministre des Travaux Publics et de la Reconstruction.

Les enfants venaient de toutes les communes avoisinantes du Roeulx. A cette époque, il n’y avait pas de règlement précis à propos des transports scolaires. Le bus scolaire passait par Ville-sur-Haine, Thieu, Bracquegnies, Havré… Dans leur camionnette madame Gondry et ensuite madame Ruquoy ont notamment transporté les élèves au bassin de natation d’Houdeng.

André Legrand se souvient des noms de ses collègues qui ont marqué l’école : mesdames André, Leclercq, Hayez, Duez, Lambot, Delmoitiez, Denis, Compère, Cogneau, Blondiau, Adam, Barbiot et messieurs Lenclus, Hoyas, Cogneau, Caldow, Nizet, Blondiau ainsi que monsieur Sluys : professeur de gymnastique et monsieur Andris : professeur de musique.

Pour des raisons de santé, André Legrand clôtura sa vie active comme éducateur à l’école secondaire située à la rue Verte.

 

Patrick Renaux

Eglise St-Martin, maison communale et école des garçons à Mignault

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Le bâtiment situé à l’entame de la Rue des Déportés, dénommée jadis « Chemin de Braine », a été construit en 1861 et avait différentes affectations. C’était à la fois l’école des garçons, le siège de l’administration communale – jusqu’à la fusion des communes – et un bureau de poste. Les locaux de cette ancienne maison communale servent aujourd’hui de salles de réunion ou de réception.

Le vaisseau de l’église Saint-Martin a été reconstruite entre 1843 et 1846 car l’ancien menaçait de s’effondrer. Le clocher qui date, quant à lui, de 1518 a été classé en 1973 pour sa valeur historique par la Commission Royale des Monuments et des Sites. Autrefois, l’église était entourée par un petit cimetière. Cependant, celui-ci fut transféré, en 1932, à la Rue Léon Polart.

La rue des Ecoles à Thieu

Ayant habité à Thieu dès l’âge de 4 ans, André a passé 28 années dans la cité des ascenseurs. Amateur d’histoire locale, photographe à ses heures, il a mitraillé les coins les plus typiques de notre entité pour illustrer les textes de son parrain, François Bertrand, membre du Cercle d’Histoire Léon Mabille.

Afin de limiter ses propos, il a choisi de nous entretenir au sujet de la rue des Ecoles.

 

Michel se souvient des fancy-fairs des écoles de Mignault dans les années 60

Quand il s’agissait de fêtes pour les écoles, il faut comprendre les écoles communales et l’école libre… Les écoles communales comprenaient des bâtiments au centre du village, près de l’église (salle communale actuellement) et « au Trieu », pour les plus anciens, à quelques enjambées du «  Vert Chasseur ». L’école communale du centre du village rassemblait les garçons et l’école libre, les filles. L’école des filles était située près de l’ancienne scierie et ancien magasin de matériaux de construction « Luc André » (école toujours partiellement au même endroit actuellement).
Michel Bertrand, ancien boucher à Mignault, conserve de magnifiques documents : brochures des fêtes, anciennes photos, articles de journaux…

Grande peur à Ville-sur-Haine

Court-métrage relatant l’incendie de l’école communale de Ville-sur-Haine en 1914 et hommage au private George Price, dernier soldat tombé devant cette école quelques minutes avant l’Armistice.

Réalisation par la classe de 5e et 6e primaire de Mme Céline à l’école communale de Ville-sur-Haine.
Coordination asbl Le Chabot.
Avec le soutien du secteur animation province de Hainaut. Juin 2014.

Gilbert raconte l’incendie de la Maison communale de Ville-sur-Haine

Le bâtiment, érigé en 1874, comportait au centre l’administration communale, à gauche l’école des filles et à droite, celle des garçons. A l’arrière se situait l’école maternelle. En 1914, la kermesse du 3ème dimanche de septembre bat son plein. Le samedi soir, les troupes allemandes sont signalées à Thieu. Près du canal, les Anglais observent leurs mouvements. Non loin, une fusillade éclate. Le lendemain, trois villageois sont tenus responsables de l’échauffourée par les Uhlans. Tandis que l’un d’eux s’enfuit, les deux autres se voient contraints de suivre les envahisseurs jusqu’à l’Hôtel de Ville, endroit où des armes confisquées étaient entreposées. Ne trouvant pas les armes en question, les Uhlans mirent le feu au bâtiment en représailles des événements de la veille. La Maison communale sera reconstruite bien des années plus tard en 1924.