Le Centre Culturel Joseph Faucon, une histoire de 126 ans…

C’est en 1892 que Léon Mabille fit construire ce bâtiment exceptionnel pour abriter les « sociétés ou oeuvres existantes ou  fondées par lui ».

Cet édifice connut plusieurs appellations : « Corporation des francs ouvriers », « Maison des ouvriers », « Cercle catholique », «  Patria », « Centre culturel et sportif de la Ville du Roeulx » et enfin « Centre culturel Joseph Faucon » depuis 2002. Cet homme visionnaire, dans une lettre du 23 avril 1922 adressée à Paul Debaisieux, professeur à Louvain (légataire universel de monsieur Mabille), précisait : « La Maison des Ouvriers m’appartient. Elle fut bâtie par moi, sur un terrain acheté par moi, à l’aide des sommes qui furent recueillies par moi et pour une forte part à l’aide de deniers propres. La propriété n’est donc pas contestable. Je considère qu’elle doit être affectée aux oeuvres en vue desquelles elle a été établie ou à des oeuvres similaires. L’affectation doit subsister ».

Suivant la volonté du Député-Bourgmestre Mabille, monsieur Debaisieux en fit don le 15 octobre 1925 à l’A.S.B.L. « Le Cercle catholique du Roeulx », fondée le 28 septembre 1925. « Le Cercle » comme on disait dans le temps, devint le local de nombreux groupements et parmi les plus anciens, je peux citer : la Corporation et la Mutuelle des francs-ouvriers, la Conférence de Saint-Vincent-de-Paul, le Patronage, les sociétés de Sainte-Barbe, des Fanfares-Amateurs et de Saint-Sébastien pour laquelle un stand de tir à l’arc fut aménagé. En 1947, la salle du rez-de-chaussée fut transformée en cinéma. A l’étage, des opérettes, cabarets wallons ou autres revues étaient proposés aux Rhodiens.

A partir des années 60, la salle de spectacles fut transformée en terrain de pétanque, mais également en salle de tennis de table. On y fit également du judo et de la boxe. Cette magnifique salle, laissée ensuite à l’abandon pendant de nombreuses années, revit aujourd’hui sous l’appellation « salle des combles ». On y organise des expositions, des spectacles et des ateliers.

Suite à de nombreux travaux, le rez-de-chaussée propose : une petite salle polyvalente (70 places) non équipée, une grande salle polyvalente (200 places) équipée d’une scène escamotable et d’un bar, une loge pour les artistes, une cuisine semi- professionnelle et des locaux de service (débarras, buanderies et stocks de matériel).

Depuis l’acquisition d’une partie des bâtiments de l’ancienne Ecole Moyenne, l’offre des salles s’est étoffée. La salle des poètes, la salle des artistes et la salle des clés peuvent accueillir entre 12 et 20 personnes. Y sont organisés des ateliers, des réunions, des expositions ou encore des conférences. Les bureaux réservés à l’accueil, au secrétariat, à l’animation et direction se situent dans le même bâtiment. Dès sa création (2002), la nouvelle A.S.B.L. Centre culturel Joseph Faucon, menée par l’Échevin de l’époque Pierre Selvais, a pris l’habitude de travailler en collaboration avec des associations locales en raison du peu de moyens matériels, humains et financiers… et cela continue ! Lorsque l’occasion se présente, le Centre culturel travaille avec des commerçants et producteurs locaux notamment lors des différentes éditions de la balade gourmande, des séances de « Bar à soupes », des vernissages d’expositions, des soirées repas-spectacles.

Depuis 2013, des collaborations avec le CPAS se sont multipliées et ont abouti à de nombreux projets qui fonctionnent avec succès : l’Atelier des 5 sens, l’Atelier Fashion Recycl’art et l’Atelier-théâtre du Relais. L’équipe de l’A.S.B.L. collabore activement à certains projets portés par l’Office du Tourisme, l’Espace Public Numérique, les écoles de l’entité et la bibliothèque communale.

L’A.S.B.L. veille à proposer des activités tant au Roeulx que dans les villages de l’entité, aime mélanger les publics : anciens et nouveaux venus, et tente de mettre en valeur le patrimoine local lors d’événements récurrents. Après ce bref rappel historique, je vous donne quelques dates incontournables : les Tables du Monde le dimanche 25 mars, le Parcours d’Artistes les 19,20 et 21 mai…Toutes ces activités sont proposées et animées par une équipe dynamique et bien sympathique composée de : Anne-Laure Bechet (directrice), Céline Lecocq (animatrice), Marina Philippart (animatrice), Laurence Bodson (secrétariat, accueil, gestion des salles), François Ramakers (communication et régie). A cette équipe de base viennent s’ajouter de nombreux bénévoles. Eh oui, si le substantif « bénévole » tente de disparaître de notre vocabulaire et de nos régions, on peut dire qu’au Roeulx, il prend tout son sens à travers de nombreux événements et activités. Soyons un peu chauvins : « Bravo les Rhodiens ! Et que cela continue encore longtemps ! »

Site web du Centre culturel du Roeulx : www.leroeulxculture.be

Patrick Renaux

Les origines de notre équipe de foot

Grâce à des rencontres hasardeuses et quelques commentaires d’anciens Rhodiens, je peux vous livrer quelques souvenirs des premiers pas de l’univers footballistique du Roeulx. Ne sont repris dans ces lignes que quelques anecdotes des initiateurs du futur club actuel et quelques noms qui ont fait la joie des supporters de la première heure.

Tout remonte dans le début des années 70

Quelques amis rhodiens, amateurs de foot s’unissent pour participer à quelques tournois dans la région. Avec l’autorisation de fermiers, ils ont pu s’entraîner sur des pâtures qui ne ressemblaient en rien à un terrain de foot. Avec des morceaux de bois, ils confectionnèrent les limites des goals.

Le plaisir de ce sport populaire fit rapidement des émules même si les résultats n’étaient pas brillants… En 1972, Fernand Marlier prêta une pâture au groupe de joueurs en pleine extension. Avec l’accord du propriétaire, les joueurs purent construire des vestiaires en blocs de béton. Pour se laver et se rafraîchir après les matchs, ils allaient chercher l’eau de la petite rivière qui coulait à proximité. Malgré des installations très primitives, les footballeurs étaient prêts à aborder sereinement les divisions provinciales. Le seul écueil à cette nouvelle aventure sportive fut l’homologation du terrain. Une légère pente des terres pouvait faire basculer tous les espoirs rhodiens. Monsieur Carlier représentant du comité provincial pour l’homologation des terrains de football fut très bien accueilli. Après quelques verres de notre breuvage rhodien, il se rendit sur les lieux et, semble-t-il, la pente tant redoutée par les joueurs fut adoucie par ses propres yeux… Toutes les démarches entreprises par ce nouveau club se soldaient par un succès.

Au niveau des performances de l’équipe, Christian Soupart et Bernard Marlier se souviennent d’un début catastrophique : les 12 premiers matchs joués furent un échec. .. mais le 13ème match contre La Hestre fit oublier tout le reste. Un résultat sans appel 4 – 0. Ce fut le délire au Roeulx ! Le café « Le Carlsberg » ou « chez Françoise », local du foot connut des soirées mémorables après les grands derbys gagnés.

Les joueurs de la première heure étaient, pratiquement tous, des Rhodiens. Sur la photo des premiers beaux jours de l’équipe officielle, Bernard Marlier et Christian Soupart ont pu nommer : Mario Spaggiari, Walter Ravaldi, Serge Henrotay, Jean-Pol Brison, Guy Vincent, Daniel Declercq, Jacques Pary, Pierre Van Hoolandt, Christian Soupart, René Barbiot, Guy Rondeau, Jean-Claude Petit, X ?, Jean-Marie Goorickx, Bruno Ravaldi. Le comité était composé de Jules Libert, président, Bernard Marlier, secrétaire et Robert Van Hoolandt pour l’entretien. Avec de nets progrès en 4ème division provinciale, des renforts sont arrivés et on a vu notamment : Dominique Rossolino, Jean-Louis Donfut, Robert Blampain, Edouard Tournay, Didier Hallard, et les frères Bufi qui purent faire la différence.

Vu les résultats et l’engouement des supporters, la commune du Roeulx entreprit l’aménagement d’un terrain au centre du Roeulx : l’ancien trou à immondices. Selon les dires de Bernard Marlier et Christian Soupart, les joueurs se sont cotisés pour l’achat de piquets de téléphone pour assurer l’éclairage du terrain. Motivés jusqu’au bout de leurs chaussures, lors de l’inauguration de leurs nouvelles infrastructures, les joueurs furent applaudis par une immense foule. Lors de cette fête, quatre parachutistes atterrirent sur le terrain flambant neuf. Gilbert Rondeau, père de Guy Rondeau, fit partie de l’équipée.

Après une épopée fantastique dont je ne rappelle qu’une infime partie, l’équipe du Roeulx évolue actuellement en 1ère provinciale dans un tout nouveau stade récemment inauguré.

Patrick Renaux