Tous animés grâce aux Thirifous…

Thirifous, un nom sympa qui vient de deux mots : « Thier » ancien nom indiquant un des villages formant notre belle entité et fou(s) : pas besoin de l’expliquer puisqu’on l’est un peu tous à nos heures ! Cette fusion de mots est l’invention pure et simple de Marcel Kulawik. Un peu fou le Thiérois !

Cadrons le personnage pour bien comprendre l’origine des Thirifous

Après avoir suivi une formation en photographie, débutant dans la profession, Marcel Kulawik a installé son studio dans la première pièce de la maison du docteur Busellato juste en face du Delhaize actuel. Plus tard, il a repris une partie du commerce des Simon se situant à proximité de son studio. Bonbonnes de gaz, électroménager, tiercé… et photos, Marcel a vendu un peu de tout. Bien connu des gens du village, il a eu l’occasion de rencontrer de belles personnes, comme on dit.

Attirée par le plaisir du commerce, la fille de Marcel a choisi la gérance du « Café du Monument » (actuellement la boulangerie Pain di Djou). En soirée, Marcel venait donner un peu d’aide à sa fille et assurait la fermeture de l’établissement. Qui dit bistrot, dit participation aux fêtes du village. C’est ainsi que Marcel et sa fille ont vécu des heures inoubliables lors des carnavals de Thieu.

Les jeunes du village étaient fidèles aux festivités organisées à cette époque. C’est ainsi qu’une année, lors d’une sortie carnavalesque, les jeunes se sont rassemblés derrière la société de gilles, déguisés à leur façon en mettant une ambiance digne des plus grands carnavals. Durant 3 ans, ce groupe de jeunes qui avait atteint une bonne centaine d’adeptes, avait sa propre musique et était indépendante des autres sociétés qui formaient le cortège. Sans hiérarchie, sans règlement, ce groupe s’est rapidement disloqué en laissant un fond de caisse assez important.

Un des jeunes, responsable des finances, Alberto Ferreti, proposa alors à Marcel de former une nouvelle société qui aurait son local au Café du Monument. Patients, les deux compères en parcourant les activités organisées autour du carnaval, remarquèrent l’exposition et la vente de légumes des aînés du village. Pour attirer la population vers le concours et le marché de légumes, Marcel et Alberto trouvèrent l’idée de construire des maisonnettes, chalets en bois qui protègeraient des intempéries, la marchandise mais aussi les aînés. L’argent des jeunes avaient trouvé une utilité publique : les maisonnettes-chalets…

Les chalets mis à toutes les sauces …

Pendant la première moitié de l’année 1988, Marcel et Alberto, avec de nombreux sympathisants, ont façonné 14 chalets dans le Café du Monument. Ils étaient fin prêts pour la kermesse de septembre. Après ce cuisant succès, la plupart de ces gens pouvaient former une nouvelle société : « Les Thirifous ».

Avec ce nouvel outil, les Thirifous se sont sentis pousser des ailes en organisant de nouvelles activités : courses cyclistes, joggings, voyages, concours de cartes, jeux de kermesse, bals, concours de dessins pour enfants et bien sûr les marchés de Noël et les courses de caisses à savon… Le succès des chalets ne se fit pas attendre. C’est ainsi que les maisonnettes furent louées ou prêtées un peu partout : au port de plaisance à Thieu, Houdeng, Braine-le-Comte, Cuesmes, Merbes-le-Château…

Aujourd’hui, avec le temps, le groupe des Thirifous s’est étiolé, mais Marcel et quelques amis sont toujours là notamment pour le marché de Noël. Même si la commune de Thieu a subi de mauvais traitements avec l’arrivée du nouveau canal, les Thiérois ont fait de leur mieux pour garder, à leur manière, un accueil chaleureux et des festivités pour toute la population. Avec les ascenseurs, le canal, la réserve naturelle, la salle de sports, la bibliothèque…, le village de Thieu est devenu incontournable dans notre Entité.

Patrick Renaux

 

 

Un nom bien de chez nous : les Bins Rinlis

Mais qui sont donc « Les Bins Rinlis » ? Personnages dotés d’une volonté d’animation, ils délivrent leur savoir-faire en milieu thiérois. Leurs origines, selon les documents que je possède, remontent à une époque lointaine du siècle dernier…

La société de gilles « Les Bins Rinlis » fut fondée en 1951. À cette époque, un comité prit place pour la bonne organisation des festivités carnavalesques. Le président d’honneur : Elie Guertinmont, le président : Adhémar Fondu, le secrétaire : Louis Fondu et le trésorier : René Blondiau assistés de commissaires. Gilbert Thomas, Léon Plancq et Louis Debeer mirent la première pierre de l’institution « Les Bins Rinlis ». Les activités de cette société folklorique durèrent 6 ou 7 ans selon les dires des anciens que j’ai rencontrés.

Fin des années 70, Michel Debaise lança un défi à un des anciens commissaires, Léon Plancq : la renaissance d’une société de gilles. C’est ainsi qu’au mois d’octobre 1978 se tint une réunion avec toutes les bonnes volontés entourées des familles Nicaise, Vandaule, Berger, Debeer et Malengré ( gilles de la première mouture ) pour établir un calendrier étoffé d’activités lucratives nécessaires à la société « Les Bins Rinlis ». Au mois de novembre, le premier bal des gilles connut un beau succès.

En 1979, pour renforcer la société, le président Léon Plancq établit un règlement interne. Depuis, de nombreux présidents se sont succédé : Georges Godissart, Camille Minart, Jean-Marc Pichrit, Cédric Lambert, Fabrice Martinez et Benjamin Bougard (actuel président). Georges Godissart, détenteur du plus grand nombre d’années de présidence, se souvient des tournois de mini-foot menés avec enthousiasme par Patrick Godissart et des tournois de pétanque. Lors d’une de ces activités, 25 fûts de bière, 300 kg de frites et 150 kg de viande furent avalées par les sportifs et leurs supporters.

Début des années 80, une semaine avant le carnaval, les membres du comité des Bins Rinlis passaient chez les cafetiers pour leur faire acheter une carte de membre d’honneur (et donneur). Ils passaient donc à la Maison du Peuple, au Cercle Union, aux cafés : de la Cense, de l’Ascenseur, de la Gare, du Monument et à la salle Héron.

Aujourd’hui, les cafés ont disparu du paysage thiérois. Seules quelques buvettes volantes peuvent approvisionner les mordus du carnaval. Une nouvelle équipe d’un âge moyen de 20 ans veut donner un nouveau souffle au carnaval de Thieu. Suite à un courrier distribué dans le village au mois de juin, le nouveau comité composé de Benjamin Bougard : président, Grégory François : vice-président, Florian Demarez : trésorier, Alisson Paternostre : secrétaire, Nicolas Meeus, Donovan Poroli, Jason Harvent, Thomas Malengré : commissaires, a oeuvré pour construire un lien fort avec les citoyens. Ainsi, il a élaboré un « plan d’action » 2019-2020, envisagé le déroulement de l’année, organisé les cagnottes et examiné l’état actuel de la société. Un barbecue sur la Place Hardat a été prévu fin de ce mois de juillet. Nous ne pouvons que souhaiter un franc succès à ces jeunes qui veulent défendre leur folklore local.

Patrick Renaux

Les Compagnons des Feux de la Saint-Jean

En 2019, la société folklorique des « Compagnons des Feux de la Saint-Jean » fête ses vingt ans.

Mais d’où provient ce folklore remis au goût du jour dans nos régions ?

Les origines du feu de la Saint-Jean remontent à la nuit des temps. Déjà, lespeuples orientaux, ainsi que les Celtes, allumaient des feux pour célébrer le solstice d’été, bien avant notre ère. Le peuple, oubliant pour quelques heures ses peines et ses labeurs, chantait, dansait. Il fêtait le retour prochain des beaux jours. Il se réjouissait dans l’espoir d’une récolte abondante. Pendant des siècles, la nuit du 23 au 24 juin, des feux furent allumés partout en Europe pour accueillir la bonne saison. Il fallut la guerre 40-45 pour interrompre cette tradition qui, heureusement, fut reprise après quelques années. La fête de la Saint-Jean était l’occasion de se rassembler, de se retrouver, de fraterniser. C’était une fête communautaire rassemblant tous les villageois.

Au Roeulx, l’origine de la société « Les Compagnons des Feux de la Saint-Jean / Le Roeulx »

C’est en 1999 que Philippe Toussaint et Michel Wiertz, spectateurs passionnés des Feux de la Saint-Jean de Mons, fondent « Les Compagnons de la Saint-Jean du Roeulx ». Intéressés par leur projet, quelques rhodiens poseront les premières pierres d’une société qui fête cette année, ses vingt ans. Nathalie et Olivier Dambremé, Jacques Duquesne, Philippe Hardenne, Guy Kulawik, Patrick Renaux, Edmond Taquet (aujourd’hui décédé), Philippe Toussaint et Michel Wiertz furent les premiers compagnons à bouter le feu sur l’esplanade des étangs Saint-Feuillien sous les roulements de tambours des frères Poelart. Les premières années, les festivités débutaient en début de soirée par une cérémonie en la salle de l’Ancien Hôpital Saint-Jacques. Le cortège s’étoffa d’année en année. Le premier groupe invité par le comité fut les marcheurs « Les Grenadiers de l’Empire » de Soignies. L’emplacement du feu se déplaça une année sur le terrain de l’internat autonome de la Communauté française et pendant de nombreuses années sur un terrain privé situé à proximité du terrain de football. En 2003, le point de départ du cortège fut la place du Château avec l’apparition d’un nouveau groupe folklorique : les sorcières de Fosses. La Fanfare Ouvrière des Deux-Houdeng prit part aux réjouissances rhodiennes pendant quelques années. Les enfants de l’école de l’Ange Gardien suivirent très rapidement le cortège animé par des cracheurs de feu. Grâce notamment à l’aide financière de commerçants et de la commune, et par le travail de compagnons bénévoles, le nombre de sociétés folkloriques a explosé ! Géants, jongleurs, cracheurs de feu, danseurs, majorettes, char tiré par des chevaux de trait ainsi que le chien Moinette prennent plaisir à participer aux réjouissances rhodiennes près du grand feu qui a pris définitivement racine sur l’esplanade du terrain de football. La société des Compagnons des Feux de la Saint-Jean a pris ses lettres de noblesse en organisant ce rendez-vous devenu incontournable de la fin juin. Des centaines de personnes aiment se retrouver autour d’un immense feu où l’on peut créer des liens d’amitié en vivant un folklore qu’il ne faut surtout pas oublier. Les responsables du groupe des Compagnons des Feux de la Saint-Jean l’ont très bien compris puisqu’ils entretiennent des liens de respect et d’amitié avec d’autres groupes de l’entité comme les gilles et le Patro. Pour les vingt ans de la société, il y aura des nouveautés aussi bien au niveau de l’horaire que de l’animation à travers notre belle Ville princière. Mais attention, 20 ans cela ne se fête qu’une fois… Comme le dit la chanson : « On n’a pas tous les jours 20 ans… ». Venez rejoindre les Compagnons des Feux de la Saint-Jean ce 29 juin 2019.

Patrick Renaux

Françoise se souvient du café “Le Carslberg” au Roeulx

Le café « Le Carlsberg », situé dans la rue Paul Janson au Roeulx, fut le local de toute une animation rhodienne. Pour ce motif, nous avons rencontré Françoise Malbrecq qui a dirigé pendant près de 25 ans cet établissement ouvert dès les premières heures du jour… jusque tard dans la nuit.

Retrouvez également l’article de Patrick Renaux “Un nid de commerces et une fameuse ambiance à la rue Paul Janson au Roeulx…” en page 8 du Bulletin communal de Janvier/Février 2016.