Entamés en 1839, les travaux de construction de l’actuelle chaussée de Mons – entre Le Roeulx et la cité du Doudou en passant par Ville-sur-Haine et Havré– sont achevés en 1842. Son tracé sera cependant légèrement modifié par le creusement du canal du Centre en 1883.
En 1849, est mise en service la ligne ferroviaire entre Manage et Mons, en passant par La Louvière et Bracquegnies. Toutes ces nouvelles voies de communication incitent investisseurs et entrepreneurs à établir à la rue des Fabriques – rue qui longe la voie de chemin de fer face à l’ancienne gare “Havré-Ville” – des manufactures de tailles diverses.
C’est ainsi qu’en 1870, s’y installe une fabrique de sucre de betterave. Son activité sera toutefois éphémère puisqu’en 1883 une des premières cimenteries du Royaume voit le jour sur le site de cette sucrerie. Cette dernière ne fonctionnera également que quelques années ne pouvant concurrencer les cimenteries plus modernes.
Suite à la fermeture de la cimenterie s’installera en 1908 la société en nom collectif “Verreries Jean-Baptiste Doyen et Compagnies”. Une trentaine d’ouvriers y travaillent jour et nuit par pauses.
En 1910, une soixantaine d’ouvriers et ouvrières ainsi que cinq employés y sont occupés. La production annuelle s’élève à 3 millions de pièces.
La Première Guerre mondiale entrainera la fermeture temporaire de l’entreprise.
En 1924, une nouvelle société est constituée : “Verreries-Gobeleteries Doyen S.A.” à Havré-Ville. Elle occupe 395 ouvriers .
En novembre 1975, la verrerie de Havré-Ville est définitivement fermée et le personnel envoyé au siège de Manage.
Voir aussi “C’était au temps où Ville-sur-Haine s’industrialisait…” aurait pu fredonner le grand Jacques