Gilbert raconte l’incendie de la Maison communale de Ville-sur-Haine

Le bâtiment, érigé en 1874, comportait au centre l’administration communale, à gauche l’école des filles et à droite, celle des garçons. A l’arrière se situait l’école maternelle. En 1914, la kermesse du 3ème dimanche de septembre bat son plein. Le samedi soir, les troupes allemandes sont signalées à Thieu. Près du canal, les Anglais observent leurs mouvements. Non loin, une fusillade éclate. Le lendemain, trois villageois sont tenus responsables de l’échauffourée par les Uhlans. Tandis que l’un d’eux s’enfuit, les deux autres se voient contraints de suivre les envahisseurs jusqu’à l’Hôtel de Ville, endroit où des armes confisquées étaient entreposées. Ne trouvant pas les armes en question, les Uhlans mirent le feu au bâtiment en représailles des événements de la veille. La Maison communale sera reconstruite bien des années plus tard en 1924.

Michel se souvient de l’église Saint-Géry à Thieu

Michel nous livre plusieurs anecdotes ayant trait à l’église Saint-Géry de Thieu. Il se souvient très bien du jour où Monsieur le curé a sorti en pleine messe un rexiste du village qui voulait prendre la parole pour vanter les mérites et les idées de Degrelle… Mais aussi du vol des cloches par l’occupant allemand. Gamin, Michel y a reçu une balle pelote dans l’œil alors qu’il assistait à une lutte de ce sport à l’époque très populaire en nos villages. Comment ne pas encore évoquer la bagarre entre le curé et son voisin ; cet événement ayant été immortalisé sur une fresque murale peinte par un certain Karl. Enfin, il se souvient très bien de l’arrivée des premiers Américains à Thieu et de la liesse populaire qui s’en suivit.

Michel et Jacqueline se souviennent de la cimenterie de Thieu

Michel et Jacqueline se remémorent les années où la cimenterie de Thieu battait son plein. Elle employait nombre de Thierrois et prospérait. Revers de la médaille, cette usine causait quelques désagréments : le bruit incessant de l’élévateur à godets puis du pont roulant, le trafic routier, les façades embouties par des camions et surtout, la poussière qui pénétrait partout y compris dans les habitations.